Semih Ercan

Quelle est votre fonction et quelles sont les tâches associées?

Je suis opérateur de remplisseuse sur une ligne PET. Ma tâche consiste à remplir des bouteilles PET sur ma machine avec les boissons sortant de l’atelier de mélange. Nous produisons différentes sortes de thé glacé et de jus de fruits, comme du jus d’orange bio.

 

Comment se déroule une journée de travail type?

Je travaille principalement sur la remplisseuse et sur PC. Toutes les heures, j’effectue un contrôle de la ligne. Je vérifie les critères suivants sur les bouteilles circulant sur le convoyeur: poids, teneur en oxygène, couple de serrage des bouchons et teneur en sucre du produit.

Quand la qualité n’est pas conforme, j’arrête l’installation et je préviens mon chef d’équipe ou un collègue de l’atelier de mélange. Nous cherchons une solution ensemble. Dès que les valeurs sont de nouveau conformes, je relance la machine.

De plus, je suis responsable de la souffleuse, sur laquelle les ébauches de bouteilles sont chauffées à 110 °C pour prendre leur forme définitive.

Les changements de produits et les modifications associées sur la machine sont effectués conformément à la commande. Les commandes importantes peuvent prendre une journée entière, les petites seulement une demi-heure. Par exemple, aujourd’hui, nous conditionnons des produits Anna’s Best et nous avons déjà changé trois fois de produit à 9 h du matin.

 

À quoi ressemble la collaboration au sein de votre équipe?

Notre collaboration est très bonne. Tout le monde s’entraide et s’apprécie.

Nous sommes trois personnes dans le service: le chef d’équipe est responsable des commandes, de la livraison des matières premières sur le lieu de travail et de l’ensemble des contrôles de la ligne. En tant qu’opérateur de machines automatisées, je suis responsable de l’embouteillage sur ma machine. La troisième personne est responsable de l’étiquetage et de l’apposition de la date sur les bouchons des bouteilles, ainsi que du conditionnement des bouteilles en paquets de 3x2.

Nous assurons donc un suivi linéaire des processus de travail et nous sommes bien coordonnés au sein de cette petite équipe.

L’atmosphère à l’embouteillage n’est pas toujours calme en raison des nombreux changements de produits, mais elle n’est pas stressante. Dans l’ensemble, le travail est très varié. En cas de panne, nous collaborons en outre avec les mécaniciens et les électriciens.

 

Comment décririez-vous la culture de l’entreprise?

Je trouve que la culture est très bonne. La direction de l’entreprise fait du bon travail.

Nous profitons d’un bon accompagnement et de nombreux avantages: chaque année, nous recevons une somme spécifique pour les formations et les cours à l’Ecole-club Migros, que j’ai déjà utilisée pour des cours de langue et d’informatique, ou encore un cours expliquant comment remplir la déclaration d’impôts.

 

Quelles formations avez-vous suivies?

J’ai effectué un apprentissage d’opérateur de machines automatisées pour adultes chez BINA. J’ai fréquenté l’école professionnelle d’Olten tous les samedis sur une période de deux ans.

J’avais suivi ma formation initiale d’électrotechnicien en Turquie. Mon diplôme n’est pas reconnu ici, mais je peux quand même appliquer mes connaissances aujourd’hui chez BINA.

Je vis en Suisse depuis huit ans et je travaille chez BINA depuis cinq ans.

 

Quels sont vos points forts dans le cadre de votre travail?

Un grand sens des responsabilités et ma précision au travail.

 

Quelles sont les trois qualités dont il faut faire preuve pour exercer votre profession?

• Sensibilisation à la qualité, goût et odorat développés (exemple: nous comparons le goût, l’odeur et la couleur d’un produit déjà fabriqué avec un produit du mois précédent. Toutes les propriétés doivent être identiques dans les deux bouteilles.).
• Sens accru des responsabilités.
• Une bonne compréhension technique est également importante, par exemple pour la modification de la machine ou les petites réparations. On peut réaliser certaines petites tâches sans connaissances techniques préalables, mais pour les plus conséquentes, c’est utile. Pour les pannes importantes, nous faisons bien entendu appel à nos mécaniciens et électriciens en interne.

 

À quelle évolution professionnelle aspirez-vous?

Le CFC ouvre la porte à des formations supplémentaires. Par la suite, je souhaite suivre une formation continue de technologue en denrées alimentaires.

 

Qu’aimez-vous tout particulièrement dans votre travail?

Il me plaît énormément et j’apprécie de voir des gens boire «mes» produits. J’aime leur dire «C’est moi qui l’ai produit» ou «Ce sont mes collègues qui l’ont produit». Je suis également fier de la fraîcheur de nos produits, notamment de nos produits Anna’s Best sans azote.

 

Rétrospectivement, de quoi êtes-vous fier à propos de votre carrière actuelle?

Quand j’ai débuté, j’étais un collaborateur lambda sans diplôme reconnu. Ensuite, je suis devenu opérateur de machines automatisées. Grâce à BINA, j’ai pu effectuer l’apprentissage et je dispose désormais d’un diplôme professionnel reconnu. Grâce à mon apprentissage, j’ai aussi beaucoup appris en matière de formation générale. À présent, je connais mieux le système suisse (politique, assurances santé, etc.). La formation m’a non seulement beaucoup appris sur le plan technique, mais m’a aussi permis d’en savoir plus sur mes droits et mes devoirs en Suisse.

 

Comment contribuez-vous à l’évolution de BINA?

Je cherche toujours à me donner à 110%, parce que je dispose désormais de meilleures connaissances et parce que je peux apporter de nouvelles idées et des améliorations sur mon lieu de travail.